Oui, le viol conjugal est réel : mon mari m’a violée lors de notre nuit de noce

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le viol conjugal est défini comme tout comportement au sein d’un couple qui va causer une souffrance physique, psychique ou sexuelle chez le partenaire. Il est important d’insister que le fait d’être en couple ne remet pas en cause l’importance de la notion de consentement. Selon les chiffres 24.9% des femmes se sont faites et/ou se font imposer des relations sexuelles forcées par leur partenaire. Telle est l’histoire de cette jeune femme qui a été violée par son mari lors de la nuit de noces.

Témoignage d’une mariée qui a été violée lors de sa nuit de noce

Cette jeune mariée a vécu le drame le jour de sa nuit de noce, pourtant elle aimait son mari et souhaitait perdre sa virginité avec lui cette nuit-là. Durant la cérémonie du mariage, cette mariée était souffrante, sa température était élevée et elle attendait seulement de rentrer dans la chambre de l’hôtel pour se reposer. Mais le mari n’a pas compris sa souffrance et l’a obligée à se déshabiller, il n’a pas hésité à lui enlever sa robe blanche. Elle lui a demandé d’attendre le matin, question de se sentir mieux afin de profiter à deux de ce moment unique  comme il se doit.

La mariée ajoute qu’après quelques minutes de lutte, elle ne se souvenait plus de la suite, tout ce dont elle se rappelait c’est que quelques instants après, elle avait du sang partout ! Elle a donc compris qu’elle n’était plus vierge…

Cette jeune mariée raconte sa souffrance en larmes car elle espérait tellement passer cette nuit avec beaucoup de romantisme et de douceur, elle s’est préparée longuement pour ce jour pour vivre un moment exceptionnel. Mais le comportement de son mari était des plus inattendus, une barbarie qui a marqué sa vie à jamais.

Le viol conjugal est un crime

1/3 des femmes victimes de violences au sein du couple sont violées par leur conjoint. En France, seulement 2 % d’entre elles portent plainte ! Il faut noter que le viol conjugal peut donner suite à une peine de 20 ans d’emprisonnement en présence de certaines circonstances aggravantes, de 30 ans si le viol a causé le décès de la victime.

Selon le Docteur Mukwege, qui a été distingué par le prix Human rights First en 2013, violer n’est pas une relation sexuelle, c’est un déni de son humanité, de celle de la personne violée, c’est lui refuser d’être propriétaire de son corps, de son psychisme…

L’homme utilise souvent la menace pour violer sa partenaire, il va commencer par dire que si elle refuse c’est qu’elle ne l’aime pas, ensuite il va prétendre qu’il est évident que l’homme soit dans le besoin continu d’avoir des relations sexuelles. Certains vont même jusqu’à menacer leur partenaire que si elle ne se soumet pas au devoir conjugal, ils vont devoir aller voir ailleurs !

A force d’insister et de culpabiliser, la femme se sent perdue et ne sait plus distinguer entre ce qu’est un viol de ce qui ne l’est pas.

Le devoir conjugal ou le viol conjugal ?

Le devoir conjugal désigne le devoir de relations sexuelles dans le mariage. Le consentement s’impose toujours, même au sein du couple. Ce point de vue est d’ailleurs celui adopté par la Cour européenne des droits de l’homme.
Le viol n’a rien à voir avec l’amour ou avec une relation sexuelle souhaitée.  L’homme qui viole ne cherche pas à faire l’amour à sa partenaire ni même à assouvir un désir sexuel, il veut dominer, faire mal et humilier.

Les conséquences de la violence conjugale

Outre les blessures physiques (bleus, marque de coups, hémorragies…) qui peuvent résulter de la violence conjugale, cet acte a de graves conséquences sur le bien-être de la femme.

Les conséquences psychiques :

  • Les troubles de sommeil, cauchemars et insomnie.
  • La dépression qui touche plus de 50 % des femmes victimes de violences conjugales. Cette détérioration psychique est caractérisée par une perte d’estime de soi, une prudence exacerbée, un repli sur soi, des troubles de l’alimentation, des idées et/ou tentatives de suicide.
  • Les victimes de viol conjugal peuvent aussi s’adonner aux abus de substances psychoactives : alcool, tabac, drogues psychoactives, antidépresseurs, hypnotiques.

Les conséquences psychosociales :

  • Le viol conjugal peut impacter la femme dans son quotidien, et l’empêcher de suivre son train de vie habituel car elle aura souvent des sentiments de honte, culpabilité, gêne, et une tendance à l’isolement social.

Malgré toutes ces avancées, et bien que la parole des femmes victimes de violences conjugales se libère un peu plus pour dénoncer les violences physiques qu’elles subissent, le viol conjugal reste encore un sujet tabou et caché.

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