Le G4 EA H1N1 en fait partie et c’est celui qui aurait attiré l’attention des chercheurs selon France Info. En effet, ce dernier aurait été retrouvé chez 10,4% des ouvriers et personnes opérant dans la filière porcine. Les scientifiques estiment donc que le virus serait déjà passé chez l’être humain, mais il n’existe pour l’heure aucune preuve de transmission d’humain à humain. C’est ce qui constitue désormais leur crainte et qui les pousse à appeler à la mise en place d’une surveillance de ces personnes travaillant au contact des porcs.

Des expériences diverses

Les expériences des chercheurs ont été diverses et parmi elles, des expériences portant sur des furets. Chez ces derniers, les scientifiques ont observé que les virus G4 provoquaient des symptômes plus graves que les autres souches. À savoir que les furets sont des animaux souvent utilisés dans les recherches sur la grippe en raison de leurs symptômes (toux, éternuement, fièvre) comparables à ceux de l’être humain.

Les chercheurs ont également conclu que les virus G4 présentaient une infectiosité plus élevée et se répliquaient dans les cellules humaines. Par ailleurs, des tests in vitro auraient démontré que l’immunité obtenue après un contact avec les virus humains de la grippe saisonnière ne constituait pas de protection contre le G4.

Faut-il s’inquiéter ?

Interrogé par BBC News, le Pr Kin-Chow Chang déclare que bien que ce nouveau virus ne soit pas un problème immédiat, “nous ne devrions pas l’ignorer”.

En théorie, une pandémie de grippe peut se produire à tout moment mais ces événements demeurent relativement rares. En effet, pour qu’elle prenne place, une nouvelle souche doit apparaître et cette dernière doit se transmettre facilement d’humain à humain.

Le professeur James Wood, à la tête du département de médecine vétérinaire à l’université de Cambridge voit en cette étude un “rappel salutaire” que nous sommes “continuellement à risque de voir de nouveaux pathogènes émerger, et que les animaux d’élevage, avec qui l’être humain est plus en contact qu’avec des animaux sauvages, peuvent être à la source de virus pandémiques importants”.