“Pour moi, ce système encourageait l’utilisation de la sédation de fin de vie avec le midazolam, aboutissant effectivement à des fins d’euthanasie”, appuie-t-il. Pourtant, malgré un âge avancé le coronavirus n’est pas une fatalité. Pour preuve, cette mamie de 104 ans contaminée par le virus y a survécu.

Le midazolam est un médicament qui soulage la douleur des patients gravement malades

Bien que ces accusations soient particulièrement révoltantes, Eileen Chubb, membre de l’association caritative Compassion in Care, ne partage pas le point de vue du neurologue à la retraite. Elle explique que le personnel des maisons de retraite a convenu que les patients gravement malades ne devaient pas être hospitalisés.

femme repas maison de retraite
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Par ailleurs, le Dr Amy Proffitt, membre de l’Association pour la médecine palliative, a expliqué que le personnel avait probablement de bonnes raisons de prescrire le midazolam aux malades. “Lorsqu’il est prescrit et utilisé de manière appropriée, le midazolam ne précipite pas et ne prolonge pas la mort de quelqu’un, il ne fait que le soulager”, explique-t-elle.

Le midazolam est un hypnotique sédatif à action rapide qui peut être indiqué chez l’adulte pour des sédations ou lors d’une anesthésie générale. Toutefois, un surdosage peut entraîner des symptômes sévères comprenant aréflexie, apnée, hypotension, dépression cardiorespiratoire voire un coma. 

Le coronavirus a mis en exergue la discrimination des personnes âgées

Si les personnes âgées sont plus à risque face à la maladie, certaines mesures doivent être prises afin de limiter les risques d’infection. En France, le tiers des personnes décédées suite à l’infection par le nouveau coronavirus se trouvait dans les Ehpad. Olivia Mokiejewski, qui a perdu sa grand-mère à des suites de Covid-19 en avril, en témoigne sur France TV Info.

“On a clairement arbitré : ma grand-mère de 96 ans, en parfaite santé avant d’attraper le Covid, a été placée d’office en soins palliatifs”, révèle-t-elle. Outre le tri qui a été opéré par les urgences pour sélectionner certains patients au détriment des autres, “les protocoles sanitaire d’urgence n’ont pas été appliqués de la même façon dans tous les Ehpad”, s’insurge-t-elle.

De ce fait, la petite fille souhaite lever le voile sur la discrimination liée à l’âge qui a été faite durant cette pandémie. “Les gens de 95 ans sont parfois en bien meilleure forme que ceux de 60 ans. Or, on les a condamnés avant même qu’ils ne soient contaminés”, dénonce-t-elle.

Source : Santeplusmag