Elle rappelle que le Conseil scientifique avait préconisé une ouverture des écoles en septembre. Une décision qui selon elle aurait été plus sage. « Je pense qu’on aurait dû suivre son avis et prendre le temps de réfléchir à ce qu’on était en train de faire. Là, dans les maternelles, on est, à mon avis, en train de faire quelque chose qui est maltraitant pour les enfants ».

« C’est un endroit où on va stocker des enfants »

Pour Catherine Da Silva, les conditions de travail risquent d’être extrêmement compliquées. Elle explique qu’en temps normal les enseignants s’approchent tout le temps des enfants, que les élèves ont par exemple besoin de voir le visage du professeur pour déchiffrer le son d’une lettre, ce qui sera impossible si ces derniers portent des masques. Elle met également le doigt sur le fait que l’école est souvent synonyme d’atelier, ce qui suppose de manipuler pleins de petits objets qui passent de mains en mains. Or, le protocole insiste sur l’importance de nettoyer tous les objets et autres surfaces qui ont été touchés. Elle conclut que « Ce qu’on va faire en ouvrant les écoles à partir de maintenant, avec ce protocole, ce ne sera pas de l’école (…) Il faut arrêter de dire que c’est de l’école. Ce n’est pas vrai. C’est un endroit où on va stocker des enfants ».