“C’était comme un tigre agressif en mars et avril, mais maintenant c’est comme un chat sauvage”, révèle-t-il. D’après l’infectiologue, à l’heure actuelle, des patients âgés de plus de 80 ans sont admis à la clinique et respirent sans avoir besoin d’une machine. “Les mêmes patients seraient décédés deux ou trois jours auparavant”, allègue-t-il. Le médecin continue en expliquant que si le Sars-CoV-2 semble moins dangereux, ce serait grâce aux mesures dites “barrière” qui ont été mises en exergue par les autorités sanitaires de tous les pays du monde.

Ces gestes de prévention se seraient traduits par une modification génétique du Sars-CoV-2, donnant lieu à un virus beaucoup moins puissant. “Je pense que le virus a muté parce que notre système immunitaire réagit au virus et nous avons maintenant une charge virale inférieure en raison du confinement, du port du masque et de la distanciation sociale”, informe le médecin. Ainsi, le spécialiste estime que grâce à ces mesures, le virus pourrait s’éclipser, sans avoir besoin d’un vaccin.

Des affirmations à prendre avec précaution

Bien que les propos du Dr Matteo Basseti soient rassurants, ils sont à prendre avec des pincettes. Pour cause, ce n’est pas la première fois qu’un médecin affirme que le virus soit devenu moins pathogène. Comme le révèle Le Parisien, le Dr Alberto Zangrillo, directeur de l’hôpital San Raffaele de Milan, était allé jusqu’à affirmer que “le virus n’existe plus cliniquement en Italie”.

En réaction, le chef du programme d’intervention d’urgence à l’OMS, Michael Ryan, a pris la parole. “Nous devons être exceptionnellement attentifs à ne pas donner le sentiment que tout à coup le virus, par sa propre volonté, a décidé de devenir moins pathogène”, explique-t-il. Pour inciter chacun à rester vigilent, Michael Ryan a insisté sur le fait que le Sars-CoV-2 “reste un virus tueur” en rappelant que “des milliers de personnes continuent à mourir chaque jour”.

Ainsi, il semblerait que si le virus fait moins de victimes qu’à ses débuts, ce serait principalement grâce à une meilleure connaissance de ses caractéristiques et des gestes de précaution à appliquer. “J’espère que le virus faiblit, nous l’espérons tous, mais nous ne pouvons pas à ce stade en faire le pari”, insiste-t-il. Dans ce sens, il semble primordial de continuer à respecter les gestes barrières au quotidien pour se protéger du virus.

Source : Santeplusmag