Lors d’une confĂ©rence de presse le 7 mai, Mike Pompeo a rĂ©itĂ©rĂ© ses accusations, estimant que la Chine aurait pu prĂ©venir les rĂ©percussions de la pandĂ©mie. “Ils savaient. La Chine aurait pu empĂȘcher la mort de centaines de milliers de personnes Ă  travers le monde”, a lancĂ© le SecrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain. Un discours qualifiĂ© de “dĂ©ment” par les mĂ©dias chinois.

Des voix africaines s’élĂšvent

C’est au NigĂ©ria que les voix ont commencĂ© Ă  s’élever contre la Chine et ce, dĂšs le mois d’avril. Oby Ezekwesili, ancienne ministre de l’Education dĂ©sormais activiste, suggĂ©rait que le pays se devait de dĂ©dommager le continent africain pour les ravages occasionnĂ©s par la pandĂ©mie du Covid-19, estimant que cette derniĂšre “a gravement compromis les perspectives de dĂ©veloppement de l’Afrique et aggravĂ© la situation de ses populations pauvres et vulnĂ©rables”.

Depuis, une coalition d’avocats a dĂ©posĂ© plainte devant la Haute cour fĂ©dĂ©rale de justice du Nigeria, rĂ©clamant Ă  l’empire du Milieu des dommages d’un montant de prĂšs de 200 milliards de dollars pour « la perte de vies humaines, l’étranglement Ă©conomique et les traumatismes » gĂ©nĂ©rĂ©s par cette crise sanitaire.

La dĂ©marche d’Oby Ezekwesili a Ă©tĂ© partagĂ©e par Mohamed Talaat, un avocat Ă©gyptien, qui Ă  son tour, estime que la Chine devrait verser des indemnisations Ă  son pays. Il en appelle au prĂ©sident Abdel Fattah al-Sissi Ă  former “un comitĂ© d’experts en droit international chargĂ© de se pencher sur la question”, rĂ©vĂšle France info.

Pourtant, des poursuites judiciaires contre la Chine n’auraient “pas du tout” de chances d’aboutir, selon RaphaĂ«lle Nollez-Goldbach, chercheuse au CNRS et spĂ©cialiste en droit international. InterrogĂ©e par Les Echos, elle explique qu’un “Etat ne peut pas ĂȘtre poursuivi devant les tribunaux d’un autre Etat. D’ailleurs, ce principe contraint les Etats Ă  notifier Ă  l’OMS en cas d’urgence sanitaire internationale”. Un avis partagĂ© par une seconde spĂ©cialiste en droit internationale qui estime que “la poursuite de la Chine devant les tribunaux d’un autre Etat reviendrait Ă  porter atteinte Ă  sa souverainetĂ©â€.

Source : Santeplusmag