Vivant mal le confinement, un retraité tue sa femme

Face à la propagation du coronavirus, plusieurs pays ont imposé à leurs habitants des mesures de confinement. La pandémie faisant de plus en plus de morts dans le monde, l’isolement s’est avéré nécessairepour atténuer l’impact de ce fléau sanitaire. Malheureusement, certaines personnes vivent le confinement avec difficulté et se sentent privées de leur liberté. Elles peuvent sombrer dans des pensées négatives et des ruminations incessantes. Dans un témoignage glaçant relayé par le Mirror, un homme de 71 ans, est allé jusqu’à poignarder son épouse à mort. Pleins feux sur cette tragédie.

Avec plus de 80 000 décès dans le monde, la pandémie causée par le coronavirus prend une ampleur déconcertante. La panique bat son plein chez les habitants du monde entier, confrontés à une incertitude face à l’évolution de cette crise sanitaire. Si certains tentent de réinventer leur quotidien en mettant en place des activités nouvelles pour ne pas se noyer dans le stress, d’autres se sentent impuissants face à un trop-plein d’anxiété. Le fait de rester chez soi pendant plusieurs jours peut avoir un poids psychologique important. Alan Smith, ancien peintre et décorateur, aurait poignardé sa femme quelques temps avant de se suicider. Une histoire choquante qui fait froid dans le dos.

Découvert mort auprès de sa femme

À 71 ans, Alan Smith et son épouse Elsie ont été retrouvés morts dans leur maison près de Cambridge mercredi dernier.

La femme a reçu plusieurs coups de couteau et avait des blessures à la tête et au cou. Alan, lui, était allongé sur le lit, sans vie. La police n’a pas eu besoin de rechercher des personnes impliquées dans ce meurtre puisque le corps de l’homme était intact. Les voisins du couple, interrogés par les autorités, ont révélé que le sexagénaire vivait très mal le confinement. Il avait exprimé sa crainte de ne pas pouvoir faire les courses et d’être en pénurie de nourriture. L’homme avait également peur de ne pas être en mesure d’obtenir ses médicaments. Dennis Kingsley, âgée de 76 ans, était une voisine du couple. “C’était un joli couple qui était ici depuis des lustres. Je les ai vus lundi dernier alors qu’ils sortaient du supermarché et je leur ai dit bonjour, mais je ne les ai pas revus”, a témoigné la femme choquée par ce drame.

La voisine a également précisé que les défunts étaient inquiets de cette situation sanitaire. Ils avaient peur de contacter le Covid-19 mais se sentaient obligés de sortir pour subvenir à leurs besoins. Le retraité de 71 ans avait une maladie qui le contraignait à prendre régulièrement des médicaments. “Toute cette histoire de coronavirus aurait facilement pu le pousser à bout”, a déclaré Dennis. Joanne Thomas, une autre voisine, a annoncé qu’elle avait l’habitude de les voir marcher dans la rue le matin mais que dernièrement, ils ne sortaient plus. “C’était un couple très sympathique”, a indiqué Joanne, se disant inquiète “d’apprendre qu’ils étaient morts dans la maison”.

Depuis que le confinement a été imposé au Royaume-Uni, plusieurs meurtres ont été signalés. Selon les médias britanniques, le professeur Graham Medley, conseiller du gouvernement, avait annoncé que le confinement risquait d’avoir des conséquences plus dramatiques que le coronavirus. En effet, cette restriction pourrait engendrer l’accroissement des violences domestiques, du chômage et des troubles mentaux.

Les risques psychologiques du confinement

En pleine crise sanitaire, des chercheurs britanniques ont exprimé leur inquiétude face aux risques potentiels des mesures de confinement. Dans la revue The Lancet, des membres du département de psychologie du King’s College de Londres ont affirmé que “les bénéfices potentiels d’une quarantaine massive et obligatoire doivent être évalués avec précaution au regard des possibles coûts psychologiques.” Colère, ennui, peur, frustration, sentiment d’impuissance, de solitude et de tristesse sont autant d’émotions qui peuvent prendre le dessus face à cet isolement social. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont basés sur diverses études scientifiques menées sur des mesures de confinement établies pendant les épidémies précédentes. “La plupart des études font état de conséquences psychologiques négatives”, rapportent les experts. Interrogé par France TV Info, l’un des auteurs de l’étude, le professeur Neil Greenberg, a affirmé que “pour des gens qui ont une santé mentale fragile et qui dépendent fortement de quelques personnes qu’elles ne peuvent soudainement plus voir, il y’a un risque que cela constitue un élément déclencheur.” Par ailleurs, le confinement peut engendrer une augmentation des violences conjugales ou familiales, voire des suicides. Néanmoins, il met en exergue l’élan de solidarité qui peut naître grâce à cette mesure et rappelle que “savoir qu’on est tous dans le même bateau aide vraiment dans ces situations”.

Source : Santeplusmag

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