L’État interdit aux pharmaciens de vendre des masques alors qu’ils ont la capacité de le faire

Ce lundi, sur le plateau de Jean-Marc Morandini, un pharmacien d’Ile-de-France s’est plaint de ne pas pouvoir vendre des masques de protection au grand public, alors même qu’il serait possible pour les citoyens d’en acheter par d’autres biais. Un décret du gouvernement daté du 3 mars dernier interdit en effet aux officines la vente de masques aux personnes ne travaillant pas dans le domaine de la santé.

Suite à un décret gouvernemental du 3 mars dernier, les pharmaciens s’exposent à 6 mois de prison ou 10 000 euros d’amende s’ils vendent des masques au public, alors qu’ils ont eux-mêmes les capacités de le faire et d’en fournir à la population.

« Le pharmacien est capable d’équiper la population, il y a 22.000 pharmacies en France et on n’a pas le droit de vendre de masques…, » a témoigné Bruno Fellous, un pharmacien d’Île-de-France sur le plateau de Jean-Marc Morandini sur Cnews. « Je peux m’approvisionner en masques sans l’aide de l’État, la majorité des pharmaciens peuvent le faire, il y a des réseaux, on a des filières, mais on n’a même pas le droit d’en acheter. »

Une information confirmée par 20min et le Check News de Libération.

En France, les pharmaciens ne peuvent pas vendre de masques de protection. Comme l’explique le ministère de la Santé sur son site : «Afin de préserver les ressources en masques de protection dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le Premier ministre a réquisitionné par décret du 3 mars l’ensemble des stocks et productions de masques sur le territoire national.» D’autres décrets ont précisé les modèles de masques respiratoires et antiprojections visés et indiquent que cette mainmise «est applicable, jusqu’au 31 mai 2020, à l’ensemble du territoire de la République».

Des interdictions du gouvernement qui s’additionnent à d’autres dans la gestion de l’épidémie

Cette interdiction s’additionne à plusieurs interdictions du gouvernement LREM dans la gestion de l’épidémie et la sortie du confinement. Dans un article du Point, on apprend par exemple que le gouvernement dispose d’une solution pour augmenter considérablement les capacités de tests de la France depuis le 13 mars, à hauteur de 150.000 à 300.000 tests de dépistage par semaine, mais n’a rien fait pour le moment.

En mars, c’était le le Haut conseil de santé publique qui recommandait de ne pas utiliser le traitement du Dr Raoult à base de chloroquine. Le 16 avril, le médecin marseillais annonçait que l’épidémie était en train de s’éteindre à Marseille grâce à son traitement.

Plusieurs personnalités politiques se sont posées des questions sur la façon dont le gouvernement Macron gère l’épidémie et utilise le confinement.

Les pharmaciens veulent vendre des masques en tissu

Contraints de ne délivrer les masques chirurgicaux et FFP2 uniquement qu’aux professionnels de santé, les pharmaciens ont exprimé leur souhait dans un communiqué de presse du 6 avril, de pouvoir vendre des masques alternatifs, en tissu et à usage non sanitaire, à la population.

Face à cette cacophonie entre les différents services de l’Etat, les pharmaciens n’attendent désormais qu’une chose : une ligne claire. C’est en ce sens qu’ils ont écrit au ministre de la Santé Olivier Véran le 13 avril dernier. « Je demande au gouvernement de se positionner clairement sur une politique de santé publique sur le masque, » déclare Carine Wolf-Thal,présidente du Conseil de l’ordre des pharmaciens. « Est-ce que oui ou non la population a besoin d’être équipée ? Par quel type de masques et par quel circuit de distribution ? C’est ça dont on a besoin aujourd’hui. Et seulement ensuite on pourra dire qui vend quoi, à quel prix et comment. Tant que ça ce n’est pas défini, pardonnez-moi le terme, c’est le bordel. »

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