Un garçon handicapé de 3 ans sans bras expulsé d’un restaurant par le propriétaire indigné

Un bon nombre d’enfants naissent avec un handicap à la naissance et par personne handicapée, nous mentionnons celle qui présente une incapacité physique, sensorielle ou encore mentale. Malheureusement, de nombreuses personnes handicapées subissent une discrimination et sont souvent exclues, ne pouvant mener une vie normale et respectée. Pour corroborer ce fait, Metro nous relate le cas d’un enfant de 3 ans, né sans bras, qui a été mal vu par le gérant d’un restaurant en le traitant sans considération.

Alexis Bancroft a emmené son fils William au restaurant IHOP, parce que ce dernier avait envie d’un pancake. Sauf que le petit garçon ne pouvait pas se servir de ses mains puisqu’il est né sans bras. Et c’est là où tout a commencé.

William ne pouvait se nourrir qu’avec son pied

A cause de son handicap, le petit garçon s’est habitué à faire les choses différemment des autres enfants. Privé de ses bras, il usait de ses pieds afin de demeurer autonome.

Sauf qu’au restaurant où ils s’étaient attablés, les choses ne se sont pas bien passées. En effet, le gérant de l’établissement ayant remarqué la façon singulière de l’enfant à se servir de ses pieds pour manger, s’est dirigé, indigné, vers la petite famille, en exprimant son inquiétude quant au respect de l’hygiène à l’intérieur de l’établissement car William touchait la table et les récipients avec ses pieds. Après cela, Alexis a été forcée de quitter l’établissement avec son enfant.

Par solidarité pour la famille, plusieurs clients attablés et qui ont assisté à la scène, ont quitté le restaurant afin de soutenir le petit garçon handicapé.

Mais Alexis ne s’est pas arrêtée là, elle a décidé d’aller plus loin en partageant cet incident sur les réseaux sociaux, demandant même jusqu’à boycotter le restaurant pour que ce dernier apporte des modifications à sa politique.

Suite à cela, le restaurant IHOP a présenté ses excuses après la discrimination dont a été victime le petit garçon handicapé, en affirmant que le directeur coupable de cet acte abject est actuellement en congé et que tous les employés du restaurant recevront une formation adéquate afin de traiter les personnes handicapées avec tout le respect qu’elles méritent.

Les anomalies congénitales
Les anomalies congénitales peuvent survenir grâce à plusieurs facteurs et nous pouvons en dénombrer quelques-uns comme les troubles chromosomiques, la consommation de drogues ou l’exposition à des matières toxiques.

En France, selon Le Figaro, de nouveaux cas de bébés nés sans bras ont vu le jour dans les Bouches-du-Rhône. Auparavant, d’autres cas similaires à l’agénésie transverse des membres supérieurs (ATMS), qui signifie l’absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon, ont été recensés et dont les causes restent encore à éclaircir. Toutefois, la thèse selon laquelle l’environnement pollué dans lequel vivent ces familles, n’est pas exclue.

Changer le regard sur le handicap
Les personnes handicapées avec tous les inconvénients que leur différence leur impose, apprennent à vivre avec leur handicap et font ce qui est en leur pouvoir pour l’assumer et l’accepter. Toutefois, le regard des autres n’est pas toujours encourageant. Pitié, gêne, compassion ou encore dégoût de la part des autres, sont le lot quotidien d’un handicapé ; ces regards lui rappellent sans cesse qu’il est différent d’eux et qu’il ne pourra jamais jouir d’une vie normale et décente. Et malgré le travail incessant, parfois de toute une vie, qu’il fournit pour s’accepter, le regard des autres aura à chaque moment un impact psychologique sur lui.

Et souvent on semble oublier que ce handicap peut toucher n’importe quelle personne que ce soit à la naissance ou dans le parcours de la vie. Aujourd’hui, le temps de la compassion et de la pitié devrait être révolu ; les personnes handicapées devraient faire partie intégrante de la société et être considérées comme des citoyens à part entière.

Selon les résultats d’une enquête de l’INSEE, sur les handicapés en France, il s’avère que plus d’un français sur quatre souffre d’une incapacité ou d’une limitation d’activité ou d’un handicap. Aujourd’hui, il est temps d’aller vers une meilleure acceptation de l’autre, qui est différent. Parce que cette différence inquiète et est considérée comme anormale voire potentiellement contagieuse, ce handicap est considéré dans l’esprit de certains comme un châtiment pour tel acte ou telle parole et renvoie à la fragilité de l’esprit.

Banaliser le handicap de l’autre et l’accepter est le meilleur moyen d’en avoir moins peur mais aussi de faire sentir à la personne amoindrie, qu’elle est sur le même pied d’égalité et qu’elle mérite tout le respect du monde.

Source: santeplusMag

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