COVID-19: Des travailleurs de la santé «traités comme des pestiférés» en France

Tous les soirs, les Français applaudissent les travailleurs de santé de leurs fenêtres. Mais parallèlement à ces encouragement, de plus en plus d’actes violents et révoltants ciblent ces « anges gardiens » qui soignent la population au quotidien.

Lucille, une infirmière d’un hôpital en banlieue parisienne, a reçu une lettre non signée lui demandant de quitter son logement, de faire ses courses « en dehors de la ville » et de cesser de promener son chien dans le voisinage.

«Je suis en colère. On met déjà notre vie de côté pour s’occuper des autres, alors qu’on nous traite comme des pestiférés, ça ne passe pas », a confié Lucille à l’Agence France Presse.

Elle a été porté la lettre au maire et une enquête a été ouverte, mais Lucille a pris « un coup au moral ».

Thomas, un infirmier, sent quant à lui de « la défiance de la part du voisinage ».

« Ils me demandent si je suis au contact de patients covid-19 confirmés ou suspects. Si je suis fatigué », a-t-il raconté à l’Agence France Presse.

Negete, une infirmière libérale, a remarqué que les gens ne se tiennent plus à un mètre d’elle, mais à quatre mètres. Des proches lui ont demandé de cesser de travailler et des patients refusent maintenant de la voir.

Claire, une autre infirmière libérale, s’est fait voler une trentaine de masques.

La voiture de Sophie a aussi été défoncée. Ses papiers, son caducée et des masques ont été volés.

« J’ai travaillé en prison durant trois ans, mais je n’avais jamais connu ça : partir travailler la boule au ventre en ayant peur pour sa sécurité », a confié Laure à l’Agence France Presse.

Le Premier ministre Édouard Philippe a dénoncé ces « mots scandaleux », samedi.

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Adobe Stock

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