Un collégien de 12 ans qui était victime de harcèlement scolaire se suicide.

À Saintry-sur-Seine, un collégien de 12 ans s’est enlevé la vie, car il n’en pouvait plus d’être victime de harcèlement. 

Le jeune garçon de 12 ans qui se nommait Thybault s’est suicidé par pendaison dans la nuit du 20 au 21 novembre dernier.

Quelques mois auparavant, lors de la rentrée, le garçon avait été transféré dans une nouvelle école, car il avait été victime de harcèlement dans l’ancien établissement qu’il fréquentait, un collège de Saint-Germain-lès-Corbeil.

Thybault avait quitté en avril dernier La Tuilerie de Saint-Germain-lès-Corbeil afin de recommencer un nouveau départ au collège de Soisy-sur-Seine.

Selon un de ses proches, le jeune homme avait vécu l’enfer au cours de l’année précédente, car il avait été victime de «harcèlement moral» et de «violences physiques».

Quant au grand-père de l’adolescent, celui-ci a expliqué au Parisien: « C’était un môme plein de vie mais il a été complètement cassé à l’école. Il aimait jouer aux échecs. Il chantait facilement et n’hésitait pas à s’emparer d’un micro pour monter sur scène. Il aimait beaucoup la vie de famille. »

Du côté de Me Talia Coquis, l’avocate de la famille, celle-ci met en lumière que les proches du garçon font maintenant face à plusieurs questionnements: « Les parents ne sont pas dans une démarche d’accuser un enfant plus que d’autres. Ils souhaitent mettre en lumière les absences de réaction qui ont pu mener à ce drame, questionner les responsabilités des adultes. Ils se sentent désarmés, d’autant que des alarmes ont été tirées. Il y a eu des signalements, des mains courantes. »

En ce qui concerne la direction académique de l’Essonne, celle-ci souligne que des cas de harcèlement du genre sont toujours très difficiles à traiter: « Dès le début de l’année, les relations entre Thybault et certains de ses camarades de classe étaient tendues, chacun accusant l’autre d’être à l’origine des difficultés, et certains conflits datant de l’école primaire. […] Dès les faits connus et en lien étroit avec la famille, la CPE et la professeure principale de la classe ont alerté la direction sur la situation de ce jeune élève. De nombreuses médiations ont été organisées avec Thybault et les élèves de la classe. Le conflit était prégnant à l’extérieur, rarement en cours. »

Les autorités croient que Thybault aurait été victime de « happy slapping » (agression physique filmée et diffusée sur Internet).

Une enquête à cet effet a été ouverte.

 

Source: Le Parisien
Crédit Photo: Courtoisie

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