Ainsi, les scientifiques s’accordent à dire que le développement d’un vaccin pourrait prendre plusieurs mois, avec un délai de 12 à 18 mois minimum, rapporte BFM TV. Un avis partagé par le Pr William Dab, épidémiologiste et ancien directeur général de la Santé qui rappelle également le défi de produire rapidement un vaccin à des milliards de doses.

Vaccin contre le Covid-19: Un premier essai sur l’homme en Europe

Depuis le début de la pandémie, les scientifiques du monde entier ont mobilisé leurs ressources pour tenter d’enrayer la propagation du Covid-19. Pour l’heure, il n’existe encore aucun vaccin ou médicament spécifique au Covid-19, comme le souligne l’OMS, mais les recherches se poursuivent. En Europe, l’une d’entre elles serait d’ailleurs déjà passée aux essais sur l’homme, comme le révèle Libération.

Cet essai inédit sera réalisé par des chercheurs de l’université d’Oxford en Angleterre. Bien que les résultats nécessitent “plusieurs semaines, voire plusieurs mois” avant d’être jugés concluants, le journal souligne que “la mise au point d’un premier vaccin en un temps record est, en soi, un petit miracle”. En effet, le vaccin qui porte le nom de ChAdOx1 nCoV-19 aurait été développé en trois mois seulement par une équipe de chercheurs conduite par Sarah Gilbert, professeur de vaccinologie à l’Institut Jenner, rattaché à l’université d’Oxford. Selon la spécialiste, la prudence est de mise mais elle admet avoir “un haut degré de confiance dans ce vaccin”. Le Pr Gilbert souligne également qu’il faudra démontrer que ce dernier marche réellement en prévenant l’infection de la population avant de passer à son utilisation à grande échelle.

Si son efficacité est prouvée, cela pourrait potentiellement signifier la fin de l’épidémie, mais cela nécessitera de longues semaines, voire plusieurs mois pour en juger, sans oublier sa fabrication en masse qui pourra s’étaler sur une durée tout aussi longue. Pour le directeur du Oxford Vaccine Group, le professeur Andrew Pollard, en charge de l’essai, “Nous nous lançons à la fin de la vague d’épidémie actuelle. Si nous ne l’attrapons pas, nous ne pourrons pas déterminer si le vaccin marche avant plusieurs mois”.

Source : Santeplusmag