Un boulanger jugé comme étant trop bruyant est obligé de fermer son commerce

Une boulangerie familiale qui était en activité depuis 57 ans à Langres a dû fermer ses portes suite à un long conflit avec un voisin qui est finalement parvenu à obtenir gain de cause devant la justice.

Le propriétaire de la boulangerie, Eric Gallien, a expliqué au journal Le Parisien qu’il devra payer d’ici au 8 janvier des indemnités journalières à son voisin qui l’accuse de nuisances sonores: « J’ai 58 ans, je suis à quatre ans de la retraite et je n’en peux plus de tenir ma société à bout de bras ».

Comme le voisin est parvenu à obtenir gain de cause devant la justice, le boulanger a été condamné à devoir effectuer des travaux de conformité qui pourraient coûter jusqu’à 125 000 euros afin de réduire le bruit de son four de cuisson: « J’ai fait une dernière tentative auprès de la cour d’appel de Dijon mais, cette fois, j’ai épuisé tous les recours. […] Je ne peux pas les réaliser, car leur coût mettrait en péril la pérennité de mon entreprise ».

Après avoir bien évalué la situation dans son ensemble, le boulanger a dû se rendre à l’évidence comme quoi il n’avait plus d’autres choix que de fermer boutique.

L’annonce de la fermeture du commerce d’Eric Gallien fait plusieurs mécontents, dont Daniel Perrin, le chef de cuisine du Grand Hôtel de l’Europe, qui a déclaré:  » C’est une catastrophe pour eux, mais aussi pour nous. Ça affole un peu tout le monde, car il fournit les cantines, les écoles, l’hôpital et la dizaine de restaurants de Langres. C’est LE boulanger de la ville, avant lui, c’était son père et sa mère : c’est une institution familiale ici ».

Selon Eric Gallien, de nombreux clients lui ont confié être complètement désemparés quant à cette situation, mais ce qui le navre davantage, c’est que la fermeture de la boulangerie fera en sorte que 15 de ses employés se retrouveront maintenant sans emploi: « C’est une histoire de fous. Pour eux [les clients], on faisait partie du paysage depuis que mes parents avaient ouvert en 1963. […] Les vendeuses auront plus de mal à retrouver un poste. On est une petite ville de 8000 habitants avec peu de commerces. »

La fermeture définitive du commerce est prévue pour le début mars et les employés de la boulangerie devraient recevoir les lettres de préavis de licenciement d’ici la mi-janvier.

Rappelons enfin qu’une pétition réunissant 2000 signatures avait été produite en soutien au propriétaire de la boulangerie et que de nombreuses lettres de soutien avaient été envoyées, mais en vain.

Source: Le Parisien · Crédit Photo: Capture d’écran

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