« Adieu petit ange » Cette fillette meurt après une lune de miel avec son mari de 40 ans

A seulement huit ans, une petite fille de huit ans est décédée après sa nuit de noces au Yémen avec un mari de 40 ans. Découvrez l’histoire de cette victime d’un mariage forcé qui a succombé à ses blessures. Son cas a interpellé les militants indignés par le cas de cette fillette.

Relayé par nos confrères de Guardian, le mariage forcé entre une fille de 8 ans et un homme de 40 ans a causé sa mort. Elle est décédée à cause d’une hémorragie interne le jour de sa lune de miel.

« Elle a souffert de saignements et de rupture utérine »

Cette affaire qui a secoué le Yémen a particulièrement ému Arwa Othman, défenseur des droits de l’homme qui évoque le mariage de Rawan, une fillette de huit ans mariée à un homme de 40 ans. Le jour de la nuit de noce, elle est décédée des suites d’une hémorragie interne. Le militant raconte qu’après les rapports sexuels avec son mari de huit fois son âge, elle a subi des blessures mortelles. « Elle a souffert de saignements et de rupture utérine qui ont causé sa mort », affirme l’activiste qui ajoute qu’elle a été emmenée à la clinique mais qu’elle n’a pu être sauvée. Selon le défenseur des droits de l’homme, les autorités n’ont pas pris de mesure contre la famille de la fillette ou son mari. Comme c’est le cas pour ce mariage, cette adolescente est forcée de se marier à un homme de 48 ans et de s’occuper de ses enfants.

Gagner de l’argent supplémentaire grâce à la dot

Alors qu’un responsable de la sécurité de la ville a nié cette affaire, deux résidents de Meedi ont révélé que les chefs de tribus ont essayé de dissimuler la nouvelle. Ces derniers ont dissuadé un journaliste local de couvrir l’histoire. Si cette dernière a conduit à la mort d’une fillette, il n’est pas rare que des filles se marient au Yémen. S’il s’agit là d’un véritable phénomène sociétal, c’est parce qu’il permet aux familles yéménites d’économiser de l’argent sur les dépenses liées à l’enfant mais aussi de pouvoir percevoir une somme supplémentaire grâce à la dot donnée à la fille lors d’un mariage. Comme au Yémen, le Malawi est également un pays où ce phénomène est courant. Cette femme annule 3000 mariages d’enfants et les renvoie à l’école.

Yémen : 14% des filles yéménites sont mariées avant 15 ans

L’organisation non gouvernementale Human Rights Watch a exhorté le pays en 2011 à interdire les mariages de filles de moins de 18 ans en prévenant que ce phénomène les privait d’éducation et mettait leur santé en péril. Selon HRW, 14% des filles yéménites sont mariées avant l’âge de 15 ans et 52%  le sont avant l’âge de 18. Un grand nombre d’entre elles n’a jamais été scolarisé.

Quelles sont les conséquences de mariages forcés ou précoces ?

Si pour la fillette de 8 ans le mariage précoce l’a conduit à la mort, de nombreuses enfants au Yémen sont victimes de ce phénomène. L’organisation Plan International indique les graves conséquences qui en sont issues. L’un des premiers dangers est d’abord la violence et abus sexuels de la part du mari mais aussi d’autres risques pour la santé tels que les complications liées aux grossesses précoces. Le manque d’éducation sexuelle issu des cultures où le mariage forcé ou précoce est légion et peut exposer au risque de contracter le VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles. La déscolarisation est également une conséquence importante qui provoque un engrenage infernal car la femme reste dépendante de son époux et peu au fait de l’enjeu d’éduquer une fille et lutter contre le mariage précoce.

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